
Le père Michel Lamure
décédé le 25 décembre 2023 à l’âge de 87 ans à Lyon.
Ses funérailles ont été célébrées
Le samedi 30 décembre 2023 à 9 h 30
en la chapelle de la Maison Internationale Missionnaire
150 cours Gambetta à Lyon
Né le 23 novembre 1936 à Lyon et ordonné prêtre le 6 janvier 1966
1962-1963 : à Yamoussoukrou, stage comme instituteur
1963-1965 : service militaire
1966-1970 : à Rome, à l’Institut biblique Pontifical
1970-1974 : à Lyon, professeur d’Ecriture Sainte
1974-1975 : à Lyon, économe
1975-1976 : à Jérusalem, année sabbatique
1976-1978 : à Grand Bassam, vicaire
1978-1981 : à Grand Bassam, aumônier des Soeurs Notre Dame de la Paix
et professeur au grand séminaire.
1981-1983 : à Abidjan, curé de Saint Charles Lwanga
et professeur d’Ecriture Sainte à Anayama
1983-1989 : à Paris, Vice-provincial
1989-1990 : à Lyon et Ars, professeur au séminaire
1990-1993 : à Kalonda (Kikwit), professeur
et directeur spirituel au grand séminaire
1993-2001 : à Kimwenza (Kisantu), responsable du foyer sma
2001-2002 : en France, année sabbatique
2003-2006 : à Kinshasa, aumônier des étudiants
2006-2017 : à Lyon, au musée et service pastoraux
2017-2023 : à Lyon, retiré à la Maison Saint François d’Assise
Michel Lamure…au Paradis.
Michel Lamure a été trouvé mort le 25 décembre 2023 au matin de Noël. N’est-ce pas un beau jour pour quitter cette terre de souffrance et entrer au paradis ?
Depuis six ans il résidait à l’Ehpad st François d’Assise de la Croix Rousse. Sa famille a voulu le garder tout près de chez elle plutôt que de le laisser partir à mille lieues de Lyon, ce qui est très louable, mais je ne peux m’empêcher de croire qu’il aurait eu une retraite plus agréable à Montferrier en vivant avec tous ses frères missionnaires qu’il connaissait si bien pour les avoir tous visités quand il était vice-provincial.
Michel, pour moi, c’était le flambeau de notre cours. Sa convivialité si joyeuse, son humour et ses taquineries de gone lyonnais avaient valeur de stimulant missionnaire, illustrant l’heureuse injonction « votre joie, nul ne pourra vous la ravir ». Alors qu’en bien des domaines il nous était supérieur, il n’en imposait pas, sauf aux religieuses si nombreuses à le vénérer.
Il ne me revient pas d’ouvrir le Livre de sa Vie. Au cours de sa messe de funérailles Aloïs nous a livré quelques témoignages de Congolais (Zaïrois) qui ont eu l’avantage de l’avoir comme professeur, un vrai Maître, reconnaissent-ils unanimement.
L’ayant visité en novembre je ne l’ai pas reconnu au milieu de ses compagnons de misère. J’étais bouleversé de le voir dans cet état. Le 21 décembre je l’ai trouvé blotti au fond de son lit, en chien de fusil. Je l’ai contemplé en silence et en pleurant. J’ai compris qu’il était en position fœtale, prêt à renaître. Je lui ai parlé longuement, je ne sais pas s’il m’a reconnu, je lui ai chanté Venez Divin Messie et j’ai prié le Seigneur : « Ne permets pas que Michel, celui que tu aimes, souffre plus longtemps. Vois, il est seul dans cette chambre, loin de sa famille, loin de ses frères SMA ; il n’a aucune présence affectueuse, fraternelle, à côté de lui. Ne le laisse pas seul. Envoie ton archange st Michel le chercher et prends-le avec Toi ».
Au matin de ce 25 décembre j’ai entendu Michel me dire : «Claude, je suis si heureux ! Dieu a écouté ta prière ; cette nuit de Noël au lieu de me pencher sur une crèche pour adorer un petit Jésus en porcelaine, j’ai vu le Christ dans sa gloire. »
En retour, Michel, prépare-moi une place à côté de toi.
Claude Nachon